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Article La Voix du Nord octobre 2011
Christophe et ses brahmas concourent pour leur premier championnat régionalPublié le 07/10/2011 à 05h09 Christophe Delobel est éleveur de poule brahma, à Avesnes- les-Aubert. Il participe au Salon de la basse-cour, organisé ce week-end au palais des Grottes de Cambrai par la Société avicole du Cambrésis. Et à son premier championnat régional, aujourd'hui... |
Si, dans la religion hindoue, Brahma est considéré par certains comme le dieu des dieux, dans le milieu avicole, la poule du même nom est considérée comme le phénix du poulailler !
C'est ce qui a plu à Christophe Delobel. « J'ai découvert cette race par hasard chez un éleveur, près de Douai, se souvient-il.
J'ai été impressionné par sa grosseur ! En plus, bien qu'elles soient très volumineuses, elles ne sont pas agressives. Ça a été le coup de coeur ! » Pas foncièrement aviculteur dans l'âme - tout juste quelques lapins et volailles pour sa consommation personnelle à l'époque - cet enseignant en lycée professionnel prend rapidement contact avec des éleveurs spécialisés dans cette volaille d'origine asiatique...
Une passion
Élevage, vente, expositions... Depuis cinq ans, la Brahma est devenue son passe-temps. Une passion qu'il a transmise à son neveu de 8 ans, « un vrai acharné ! », mais qu'il ne partage malheureusement pas avec son épouse et ses deux filles, plutôt du genre « phobiques » des bêtes à plumes !
C'est donc seul que Christophe s'occupe de sa basse-cour. « Je ne saurais pas aller travailler sans voir mes bêtes », confie-t-il. Tous les matins, il passe près d'une heure dans son poulailler avant de partir au boulot. Et autant le soir ! Il a même acheté des oies pour y monter la garde.
Christophe compte aujourd'hui une centaine de têtes (il est monté jusqu'à trois cent cinquante l'an dernier). Robe blanc herminé noir, robe bleu uni... Il s'est spécialisé dans cette seule race et se rend régulièrement en Belgique ou en Hollande pour dénicher l'oiseau rare. « Je veux diversifier les origines pour éviter les consanguinités. » En véritable professionnel, il fait ses croisements, ses couvées, il vaccine, il vend des oeufs, des poussins et des sujets adultes pour l'élevage ou la consommation, il en achète pour la reproduction... « C'est une passion qui ne me coûte rien, mais qui ne me rapporte rien non plus ! » C'est donc en tant qu'éleveur, mais aussi en tant que membre de la société organisatrice, que Christophe participe à l'exposition ce week-end, à Cambrai. Et surtout à son premier championnat régional Brahma-Cochin, ce matin, en introduction du salon. Il y présente vingt-deux sujets. « C'est surtout pour m'orienter dans la sélection que j'y participe. En amateur, il y a des choses qu'on ne voit pas et les juges sont là pour nous conseiller. » Son objectif : « Avoir les plus belles bêtes ! » Son rêve : « Participer au championnat de France ».
Intéresser les jeunes
Si le salon ouvre ses portes au public samedi et dimanche, cet après-midi, Christophe accompagnera les enfants des écoles à la découverte des quelque deux mille bêtes exposées. « C'est important de leur présenter les différentes races. Il y en a qui ont tendance à disparaître et on voudrait les relancer. » Comme pour son neveu de 8 ans, il espère susciter l'intérêt des plus jeunes et, pourquoi pas, assurer la relève chez les poussins. •
DIANE BÉTHUNE
